Jamais la marque Milanaise n’aura aussi bien mis en pratique son slogan « La meccanica delle emozioni » que lors de ce petit séjour improvisé en plein mois de juillet.
A l’invitation d’Alfa Romeo France et Italie, il m’a été proposé une petite pause de fraîcheur en plein cœur de la canicule estivale.
La fraîcheur d’une climatisation au départ de Milan au volant du nouveau SUV de la marque sportive mais surtout la fraîcheur d’une petite chute de neige lors d’une pause café au sommet des 2758 mètres du fameux col de Stelvio.
Mais reprenons l’histoire à son début puisque parler de Stelvio au Stelvio peut paraître étrange dans une conversation.
Alfa Romeo Stelvio
Annoncé au salon de l’auto de Los Angeles en novembre 2016, le 1er SUV d’Alfa Romeo fait figure d’OVNI dans la gamme de la marque.
J’ai eu l’occasion de pouvoir l’approcher au mois de mars au salon de Genève et de m’asseoir dedans suite à une visite au Motorvillage sur les Champs Elysées, il me tardait de voir ce que la bête avait sous le capot.
Basé sur la même plateforme que Giulia dernière génération, Stelvio reprend d’ailleurs les principales lignes stylistiques ainsi qu’une bonne partie de la planche de bord.
Si les codes d’un SUV sont bien présents sur le fond, hauteur de garde et position de conduite plus haute, répartition des masses à 50/50 sur chacun des deux essieux et une utilisation des matériaux léger comme le carbone afin d’en faire un SUV pesant 1600 kilos (soit un des plus légers de sa catégorie). Stelvio est avant tout une Alfa Romeo.
Ici on ne reste pas en première pour faire du franchissement d’obstacle, la volonté d’Alfa Romeo est avant tout de proposer à son cœur de cible une voiture plébiscitée par une grande majorité des conducteurs cette année mais en gardant l’ADN Alfa.
Je ne reviendrais pas sur les débats sur la beauté ou non d’un SUV face à une berline sportive. Tous les goûts sont dans la nature et c’est d’ailleurs pour cela que la marque Lombarde se devait de proposer ce type de véhicule.
Le nom Stelvio fait bien sûr référence au mythique col italien et au plaisir qu’il peut procurer pour les conducteurs à la recherche de sensation.
Pour ma part le ressenti général me fait bien évidemment pensé à Giulia et d’ailleurs selon l’angle de vision, on n’a pas l’impression d’avoir devant nous un SUV.
Le SUV étant un peu plus lourd qu’un Giulia, il fallait bien commencer la gamme avec un 2.2 Diesel 180 ch AT8 RWD
C’est donc avec cette version que j’entame la route qui part de Milan, longe le lac de Côme avant d’arriver dans la station de ski de Bormio au pied du col du Stelvio.
Le diesel est efficace, les sensations de conduire une Alfa Romeo sont bien présentes, tout comme le confort intérieur.
Je prendrais même le temps de faire une petite virée au Passo Gavia culminant à 2652m
46° 31′ 43″ N 10° 27′ 10″ E – Col du Stelvio
Le col du Stelvio, au nord-est de l’Italie, est le plus haut col routier des Alpes italiennes avec ses 2758 mètres et le 2ème plus haut col de toutes les Alpes derrière celui de l’Iseran en Savoie.
La route a une longueur de 26 kilomètres et une inclinaison moyenne de 7,7 % montant jusqu’à 14% à certains endroits du parcours.
75 virages en épingle à cheveux la composent avec un dénivelé de presque 1500 mètres. Une partie de plaisir pour les cyclistes qui affrontent ce col mais définitivement pas pour moi qui préfère largement les 210ch ou 280ch ainsi que le confort de mon Stelvio pour effectuer tout le parcours aller et retour.
Sur la route du Stelvio, les 4,69m de longueur pour 2,16m de largeur ne passent pas inaperçu. Le système de freinage intégré IBS est efficace et le Stelvio mord littéralement le bitume à chaque coup de patin. La boite auto 8 rapports travaille à merveille sans à-coup malgré mes sollicitations en entrée et sortie de courbes. La direction est ferme et il faut agrandir un peu les angles dans les courbes pour prendre les épingles à cheveux. Heureusement avec Alfa Q4, le couple est très bien géré et la voiture se comporte de manière optimale en entrée de virage.
Mon copilote étant resté à Paris, je n’aurais pas l’occasion de vous dire si la situation de passager est enviable sur cette route mythique, je peux juste vous dire qu’en tant que conducteur, le plaisir était bien présent.
Quand je vois les performances du 280ch, je n’ose imaginer la puissance développée par le 510ch de la version Quadrifoglio. Je suis presque impatient de voir sa sortie européenne pour faire la comparaison avec le grand Cherokee SRT et ses 468ch seulement 🙂
En attendant, l’heure du retour était déjà venue, et c’est au volant de la Giulia Veloce 280ch que je ferais le chemin du retour à Milan
Alfa Romeo Stelvio à partir de 41.300€
