L’été des festivals touche à sa fin et aura fait chanter et danser des milliers de festivaliers partout en France cette année encore.
Pour la 16e édition du festival parisien Rock en Seine, c’est plus de 90.000 personnes qui se sont pressées du côté du domaine national de Saint Cloud dans l’ouest parisien pour venir écouter des artistes du monde entier.
J’ai déambulé entre les six scènes réparties dans l’enceinte du festival pendant les 3 nuits de concerts et voici ma sélection perso parmi plus de 70 concerts.
Vendredi soir à Rock en Seine
Arrivé tôt pour découvrir le site et me familiariser avec les différentes scènes, c’est principalement du côté de la grande scène que je passerais la plus grande partie de mon temps.
Au programme les deux frangines suédoises du groupe « First Aid Kit ». Une très belle découverte notamment sur le titre My Silver Lining qui a servi pour la pub du Renault Kadjar
Autre ambiance à l’heure de l’apéritif avec Mike Shinoda, l’ancien membre fondateur du groupe Linkin Park nous propose une session de RAP dont il a le secret tout en se débattant avec tous les instruments dont il joue.
Clou du spectacle (oserais-je dire du festival pour ma part) Ninja et Yolandi, les deux membres de Die Antwoord ont littéralement retourné Rock en Seine sur fond de rap sud africain. Ambiance rave party avec un son déjanté à la Prodigy.
Ils n’ont pas failli à leur réputation de sales gosses. Le duo est efficace, le rap de Ninja est survitaminé et les interventions manga de Yolandi boostent le public en transe.
J’ai volontairement zappé PNL, désolé pas ma génération.
Samedi soir à Rock en Seine
L’avantage d’un festival aussi éclectique c’est de pouvoir s’organiser un agenda sur mesure.
Arrivée dans l’après-midi, je venais principalement pour écouter les vainqueurs du Firestone Music Talents : Waste.
Le quatuor parisien est à l’aise sur la scène Firestone. Chansons en anglais puisque l’album a été enregistré à Londres. Les fans du groupe ont fait le déplacement pour venir les soutenir. Il ne manquait qu’une apparition du parrain Julian Perretta.
Du coté de la grande scène, l’apéritif se fait au son de King Gizzard & the Lizard Wizard. Sous ce nom de groupe à rallonge se cachent sept australiens qui jouent un rock déjanté.
Toujours du coté de la grande scène était attendue par une tripotée de fans : Liam Gallagher. Le british fondateur du groupe Oasis avec son frangin en a finit avec les frasques dans les tabloid. A 45 ans il arrive sur scène tel un ado avec les mains dans les poches pour une séance de « brit pop ».
Dernier concert de la soirée Jared Leto (le joker de suicide squad) venait fêter les 20 ans de son groupe « Thiry seconds to mars », une ambiance un peu différente de Charlotte Gainsbourg qui jouait juste avant sur la scène de la cascade.
Dimanche soir à Rock en Seine
Si les deux premiers jours paraissaient calme en terme d’affluence, c’est une autre histoire pour ce dimanche. Les deux gros concerts que sont Mackelmore et le show de Justice sont très attendus par le public.
Mackelmore dont la réputation n’est plus à faire a assuré le show à l’américaine. Changement de costume quasiment à toutes les chansons jusqu’à débarquer avec le tshirt du PSG floqué à son nom. Moment kawaii avec l’arrivée de sa fille sur scène qui nous fera même un « French Cancan » sous les applaudissements de 35.000 personnes.
Petite pique à son président en rappelant aux européens d’aller voter pour éviter de voir ce genre de fou au pouvoir et remerciement chaleureux au meilleur public du monde entier dans sa ville préférée.
Juste avant le show de Justice, c’est à Post Malone que revient la lourde charge de faire patienter les gens. Le rappeur Texan s’est fait connaitre cette année avec son titre Rockstar ou sa collaboration avec Tiësto.
Et pour finir Gaspard et Xavier les deux DJ de Justice nous en mettent plein les yeux (et les oreilles) avec un set qui tape. La French Touch du label Ed Banger envoie du lourd avec une scénographie conçue pour Rock En Seine.
Il fallait au moins ça car nos deux DJ ne sont pas très loquaces ni dansants d’ailleurs. Mais Justice a été faite !
Firestone Live à Rock en Seine !
Pour la seconde année consécutive, Firestone met le feu à travers toute l’Europe en participant à huit festivals européens.
9 groupes ont assurés le show sur la scène dediée « The Firestone Stage » dont le groupe Waste.
Pendant toute la durée du festival, vous pouviez également venir vous faire tatouer ou tenter votre chance au « Spin the Tyre » pour remporter des goodies (dont le fameux chapeau rouge que l’on a aperçut partout dans le public pendant le festival)
Bilan de Rock en Seine
Un peu moins de visiteurs que l’année précédente pour la simple raison que le festival était en concurrence direct avec le Paris Summer Jam à « Paris La Défense Arena ».
Une programmation plus large aussi avec de nombreux artistes hip-hop qui auront peut-être déroutés le public venu écouter du rock?
L’édition 2019 promet de nombreuses surprises et c’est tant mieux car un festival accessible en métro à quelques stations du coeur de Paris, c’est quand même un plus.