Qui a dit que l’on ne pouvait plus avoir de sensations sur la route, définitivement pas Suzuki qui lance sa 3e génération de la Suzuki Swift Sport.
Si l’on est assez habitué à croiser des Swift sur nos routes, il parait difficile de l’imaginer comme un petit bolide.
La première fois que j’ai découvert l’existence de cette version sport, c’est au travers d’une séance photo sur un circuit proche de chez moi.
J’ai été étonné que l’on fasse rouler une petite citadine dans des conditions sportives.
Donc lorsque j’ai été invité à venir l’essayer par moi même dans l’arrière pays Lyonnais, j’ai sauté dans le premier train venu.
Suzuki Swift Sport – Light is better
Il existe une règle mathématique que les fans de voitures sportives répètent comme un mantra : « Plus c’est léger, mieux c’est ».
Il semblerait que les ingénieurs de Suzuki soient de cet avis.
En effet, l’allègement de 80 kilos sur la balance (sans renier sur la sécurité des occupants) est un gros plus qui permet à cette petite bombe de passer sous la barre de la tonne.
En lui associant un moteur Boosterjet 1.4 qui développe 140ch pour un couple de 230Nm, on tient entre les mains les ingrédients pour une conduite plaisir.
Les dimensions « citadine » (3.89m x 1.735m x 1.495m) en font un véritable karting à conduire. Pour autant les passagers ne sont pas confinés dans un espace réduit sur cette 5 portes.
Au volant de la Suzuki Swift Sport.
La prise en main se fait rapidement, et le choix ne se portent que sur la couleur puisque la Suzuki Swift Sport n’existe qu’en une seule configuration pour 7 coloris.
Boite manuelle et une version « tout inclus » pour les 20.700€ que vous devrez débourser pour l’acquérir.
Le démarrage depuis la colline de Fourvière et la sortie de Lyon ne permettent pas vraiment d’excentricité, le confort est présent ainsi que les assistants à la conduite :
- système de détection avant par caméra monoculaire et capteur laser qui aide au freinage d’urgence.
- alerte de franchissement de ligne
- alerte de vigilance du conducteur
- gestion des feux de route
- régulateur de vitesse adaptatif
Mais une fois sortie de la ville, tout en restant dans les limites autorisées, c’est là que l’on découvre le véritable potentiel de ce modèle Sport. Chaque accélération est un vrai coup de pied aux fesses. Son poids plume qui décolle littéralement donne le sourire.
Il ne lui manque que « la parole », en effet la puissance du moteur turbocompressé n’offre pas de grandes envolées lyriques en montant dans les tours, mais pas besoin de cela pour apprécier la conduite et Suzuki a eu la bonne idée de ne pas reproduire un son faussement sportif dans le système audio.
Elle passe quasiment inaperçue en somme pour un oeil non initié. Il faut se pencher un peu pour remarquer les petits détails extérieurs comme un passage de roue élargie de 40mm où intérieurs avec les sièges baquets ou les touches chromées du levier de vitesse et aluminium pour le pédalier.
On ne s’attend tellement pas à croiser une voiture citadine sportive que le regard du conducteur d’une grosse berline allemande qui m’a vu arriver pleine bombe derrière lui après une barrière de péage en dit long.
J’ai vraiment eu le sourire aux lèvres tout le long de la journée notamment sur les coteaux du Beaujolais où la petite bombe grimpe sans sourciller et se replace aussi vite en sortie de virage.
La dernière fois que j’ai trouvé autant de plaisir à conduire un modèle sportif « abordable » c’était avec l’Abarth 124 Spider
Seul petit reproche pour ma part, le passage entre la seconde et la troisième accroche un peu mais il faut dire que cette boite est étalonnée pour tout faire en troisième donc on lui pardonne facilement.
Elle n’a pas séduit que moi d’ailleurs, et un petit passage sur l’article de Miss280ch qui l’a eu entre les mains la veille de mon essai saura vous en convaincre.
Bilan, on n’achète ou on n’achète pas?
Question purement rhétorique bien entendu. Les fans de grosses cylindrées crieront : « c’était mieux avant quand le moteur thermique était un 1.6 », mais les normes anti-pollution auront eu raison de ce type de moteur au profit de 125 g de CO2/km soit « seulement » 113 € de malus. Pour une sportive, c’est un bon rapport sensation/malus.
Cette nouvelle swift plaira définitivement à tout ceux qui souhaitent le gabarit d’une petite citadine (deuxième voiture, couple avec un ou deux enfants) mais sans se retrouver avec une voiture poussive.
J’irais même jusqu’à mettre cette petite japonaise en concurrence avec les MINI sur le côté « sport chic »
Modèle présenté : Suzuki Swift Sport : 20.700€