L’année dernière, Škoda surprenait le grand public en dévoilant le premier modèle de sa nouvelle gamme SUV avec un 7 places baptisé Kodiaq.
En 2018, c’est donc au tour de Karoq, le SUV compact de la marque Tchèque d’arriver sur nos routes.
La filiation est évidente avec son grand frère. On retrouve la calandre aux feux antibrouillard relevés ainsi que le pli de carrosserie remontant du capot aux feux arrière.
Seul l’arrière semble avoir pris un coup de rabot puisque Karoq perd 31,4 cm de longueur vis à vis de son grand frère.
Visuellement l’arrière s’adoucit en récupérant l’espace dédié aux places 6 et 7 du Karoq. Malgré cela, on conserve un coffre de 521 litres dans sa configuration 5 places.
Comportement du Škoda Karoq sur route
Le test-drive en compagnie de miss280ch, ma copilote du jour comprenait de nombreuses routes complètement différentes afin de mettre le Karoq en situation du quotidien.
Nous avons eu l’occasion pour la première journée de rouler en plein cœur de Prague avec le TSI 116ch et sa boite auto DSG7.
Le côte compact du Karoq lui permet de se faufiler en douceur dans la circulation et les petites rues de la vieille ville avec un rayon de braquage plutôt intéressant pour un SUV.
La boite DSG7 du groupe VW assure des passages de rapports tout en douceur, seule sensation curieuse, ce « petit » trois cylindres n’offre pas la possibilité d’un frein moteur.
Cela m’a fait un drôle d’effet lors de la descente d’une des collines qui bordent le palais présidentiel de ne pas sentir la voiture freiner d’elle même. Cette sensation de roue libre a été confirmée plus tard par un représentant de la marque.
Une petite habitude à prendre qui ne gênera que ceux habitués aux boites manuelles et qui en sentant la voiture partir en roue libre auront le réflexe de chercher à rétrograder.
Le lendemain, c’est au tour de la motorisation qui sera selon les prévisions la plus vendue : TSI 150ch également avec sa boite DSG7
Si l’on souhaite sortir des rues urbaines et s’aventurer sur nos nationales à 80km/h ou nos autoroutes à 130Km/h, le choix est vite fait sur cette motorisation.
L’accélérateur réagit correctement aux sollicitations et on perd cet effet roue libre dont je vous parlais plus haut sur le 116ch
les amateurs d’eco-conduite pourront même utiliser la fonction de gestion des cylindres Active Cylinder Technology afin de désactiver deux cylindres sur quatre lorsque ceux-ci ne sont pas sollicités.
Je ne pourrais pas vous faire un retour dessus car nous avons principalement conduit entre Prague et Mlada Boleslav où se situe l’usine historique de Škoda et même si nous avons respecté les limitations de vitesses locales, le beau ruban d’asphalte en ligne droite ne nous a pas invité à l’éco-conduite pour admirer les champs à perte de vue.
Les deux moteurs essences que nous avons testés existent en boite manuelle 6 rapports ainsi qu’en motorisation Diesel en attendant une version TDI 190ch 4×4 sans date annoncée encore.
Qui dit voiture Tchèque, dit … haut de gamme
Aussi étonnant que cela puisse paraître, Škoda est loin d’être le parent pauvre du groupe VW, le constructeur tchèque avait besoin d’un partenaire international pour assurer son développement, il bénéficie donc de l’expertise du groupe tout en développant sa gamme propre avec ses finitions qui s’avèrent plutôt complète et haut de gamme.
Ainsi Karoq dispose de tous les assistants à la conduite (Adas II) que l’on s’attend à trouver dans un SUV moderne : régulateur de vitesse adaptatif, assistant de freinage d’urgence, détection des angles morts, du dépassement de lignes, et assistant pour les embouteillages avec une conduite semi-autonome.
Le design intérieur monte également en gamme vis à vis du Kodiaq avec une planche de bord inédite entièrement redessinée.
Un Digital Cockpit, nouveauté chez Škoda, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de chez Audi (Groupe VW oblige). Le conducteur dispose donc d’un écran de 10,25 pouces avec 4 modes d’affichages qui incluent les compte-tours, compteur de vitesse, carte de navigation GPS.
Pour cet essai, la version tchèque ne possédait pas encore le Digital Cockpit, c’est donc une version simplifiée que vous pouvez voir en photo :
Le reste des réglages et le multimédia seront visibles sur un écran tactile 8 ou 9.2 pouces.
Concernant les selleries, les modèles à l’essai étant destinés au marché tchèque, c’est du tissu que nous avions, pour la France, on trouvera du cuir et Alcantara selon la finition choisie.
Škoda – Simply Clever
Le slogan de la marque n’est pas qu’une simple citation, elle prend tout son sens sur les nombreuses petites attentions que la marque apporte à ses voitures, souvenez-vous chez Kodiaq, on trouvait un parapluie dans la portière, un grattoir à pare-brise dans la trappe à essence …
Sur Karoq, le parapluie se cache sous le siège passager et dans le compartiment à bagages, on découvre une lampe torche amovible qui peut s’aimanter à la carrosserie, pratique en cas de panne de nuit.
Les connectivités ne sont pas oubliées puisqu’on retrouve des branchements USB ainsi qu’une prise 230V entre les deux sièges avant. A vous les joies des longs trajets avec les tablettes et smartphones des mômes toujours chargés à bloc.
Autant de petits détails que le constructeur Tchèque propose à ses clients.
Le Škoda Karoq vient donc se positionner sur un marché déjà bien établi des SUV Compact avec une offre non négligeable en rapport équipement / prix. Il vaut largement le coup d’oeil si vous êtes à la recherche d’une conduite haute et confortable.
Tarifications :
1.0 TSI 116ch DSG7 à partir de 27.390€ (modèle testé 30.690€ finition Style)
1.5 TSI 150ch DSG7 à partir de 29.390€ (modèle testé 32.690€ finition Style)