Pendant 10 jours, tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à l’automobile vont porter leur regard du côté de la Suisse et plus précisément de Genève pour découvrir les nouveautés du GIMS 89ème édition.
Ce salon annuel à taille humaine reste « la » référence européenne loin devant le duo Paris/Frankfurt qui pâtissent de leurs spécificités (trop parisien pour l’un et trop allemand pour l’autre). Mais cette année, les journées presse avaient une atmosphère électrique qui annoncent une transition dans le secteur.
Parmi les constats que j’ai pu faire sur place :
- La transition énergétique. On murmure le mot diesel pour éviter d’être montré du doigt comme un constructeur pollueur, et on électrise tout. L’hybride est le mot à la mode pour tout le monde.
- La mobilité urbaine. Ce qui n’était qu’une simple marotte il y a quelques années devient un véritable engagement. La preuve avec les nombreux concept-cars de cette édition.
- L’absence remarquée de plusieurs constructeurs. Je citerais bien évidemment Jaguar en priorité qui remporte pourtant le précieux sésame de « voiture de l’année » qui est vecteur d’affluence sur un stand. Mais n’oublions pas Infiniti, Ford, Volvo, Hyundai, DS, Land Rover. autant de « petits anges partis trop tôt ».
- Les nouveautés? En dehors de la superbe Peugeot 208, de la Mazda CX30, de l’Alfa Roméo Tonale ou d’une très remarquée Bugatti « la voiture noire » à plus de 16 millions. Une grande partie des constructeurs remplissent les stands avec de nouvelles motorisations « Euro 6 compatible ».
- L’évolution des mentalités. C’est plus un petit clin d’oeil pour la journée de la femme, mais le nombre d’hôtesses qui prennent la pause 10h par jour s’est réduit à quelques irréductibles principalement du côté des super-cars avec une dédicace à Škoda qui nous offre un duo mixte autour de son concept-car Vision iV
Le futur passe par la mobilité urbaine?
Il n’y a pas qu’à Paris qu’on ne souhaite plus voir de voitures polluantes encombrer nos rues. Toutes les agglomérations qui améliorent leur réseau de transport public à grand coup de Tram / métro / bus font le même constat avec les mêmes actions. Malgré la fermeture d’un « Autolib » parisien très remarquée, on sait que le futur passera par des voitures partagées si possible silencieuses, ne prenant pas de place et ne rejetant pas de CO².
Là vous pensez direct à la Renault Twizy? Et bien les autres constructeurs ne comptent pas rester sur la touche.
Chez Citroën, voici Ami One. Un concept 2 places sans permis dont la filiation du nom va encore déclencher les foudres des citroënistes de la 1ère heure qui ne reconnaissent que l’Ami 6 et l’Ami 8.
Vous avez eu l’occasion de la découvrir dès ce weekend dans une publicité dédiée.
Au même moment de l’autre côté des Alpes, Fiat nous propose la Centoventi avec un nom qui évoque les 120 ans de la marque Turinoise.
Le seule reproche que je ferais à Citroën et à Fiat? vouloir nous faire rouler dans des cubes alors qu’ils ont dans leur ADN la 2CV ou la Fiat 500 première génération et la Topolino. Est ce si difficile de donner un semblant de forme historique reconnaissable immédiatement à une voiture en 2019?
Smart qui était à sa manière précurseur de la mobilité urbaine s’électrifie enfin d’ici 2020 en présentant Forease + qui est inspiré pour sa part de la Smart EQ fortwo Cabriolet.
Seat n’est pas en reste avec Minimó qui ressemble à s’y méprendre à une Twizy.
En attendant d’avoir un nom définitif chez Honda le « e prototype » lui même basé sur « l’Urban EV Concept » de 2017 va entrer en production d’ici la fin d’année 2019.
J’en vois déjà certains parmi vous en position latérale de sécurité par terre en train de pleurer en reniflant une fiole de « sans plomb » tout en recherchant de l’affection en regardant les photos des supercars des éditions précédentes. Il est vrai que si le futur de l’automobile n’est pas complètement rose, il sera au moins « vert » et n’oublions pas que cet article ne concerne que la mobilité urbaine, c’est à dire des déplacements du quotidien.